« Les chambres rouges », un titre de film intrigant et qui, par la couleur rouge, laisse imaginer une histoire d’amour passionnelle ou criminelle. En regardant la bande-annonce, je m’attendais à voir une réalisation avec des séquences gores et une protagoniste impliquée dans de lourdes histoires sombres. En visionnant ce court extrait, j’avais d’ores et déjà notifié l’ambiance pesante voire stressante, à laquelle j’allais être confrontée pendant la séance de cinéma. Cependant, ayant survolé le synopsis, je n’avais qu’une brève idée de l’histoire du film, qui me paraissait à la fois floue et énigmatique. Après tout, le rouge est symbole du désir, de la passion, de l’amour, mais aussi du sang…
L’affiche de l’œuvre cinématographique sortie le 17 janvier 2024, met en évidence le portrait de Juliette Gariépy, l’actrice qui incarne le rôle de Kelly-Ann. Elle apparaît en portrait, vêtue de vêtements sombres, légèrement tournée, regardant au loin. L’expression de son visage est neutre. Derrière elle, la silhouette floue de deux hommes : un policier et un homme derrière un bloc de glace, que l’on suppose être l’auteur de ces crimes. L’ambiance froide aux allures bleutées se présente à nouveau et l’on peut imaginer qu’ils sont dans une salle d’audience. La phrase inscrite en haut à droite : « Chaque tueur en série a ses adoratrices » laisse planer le doute quant à la relation entre Kelly-Ann et le meurtrier. Serait-elle donc une fanatique ?
Pour réussir à mieux comprendre cette intrigue, je me suis renseignée sur l’auteur du film "Les chambres rouges". Pascal Plante est un réalisateur canadien et plus précisément québécois, âgé d’une trentaine d’années. Il a déjà réalisé trois films, dont deux en 2021 « Les faux tatouages » qui lui a permis d’être repéré, « Nadia, Butterfly » qui lui a valu une nomination au prestigieux festival de Cannes, et le dernier sorti récemment, « Les chambres rouges ». Ce n’est pas tout, puisqu’il est également auteur de nombreux courts-métrages. Il se décrit souvent comme un cinéphile devenu cinéaste de fiction aux tendances documentaristes. Cela fait sens puisque sa deuxième œuvre cinématographique « Nadia, Butterfly », semble être un film tiré d’une histoire vraie. Durant certaines scènes, on frôle le biopic tant le réalisme est présent. Pour ce film, Pascal Plante a fait appel à la société de production Némésis Films, compagnie basée à Montréal et au distributeur Entract Films. J’étais de plus en plus intriguée donc je me suis rendue au cinéma Le Majestic de Lille pour me faire ma propre idée et découvrir l’art de Pascal Plante.